LES DISHWASHEURS
de Morris Panych
Dishwasheur. Laveur de vaisselle. Un emploi? Une vocation? Une déchéance? Un jeune homme d’affaires ayant perdu sa fortune se retrouve forcé à faire la plonge dans un grand restaurant. Ironie suprême, il était un client régulier de l’établissement, il est maintenant obligé d’en découvrir les coulisses, le travail abrutissant, l’humiliation de tous les jours, l’absence absolue de considération de la part des patrons, et la tension constante d’avoir à travailler avec des hommes qui eux, sont de vrais dishwasheurs et qui, non seulement assument très bien leur position dans « la chaîne alimentaire», mais en tirent même une fierté certaine.
– Nous sommes des DISHWASHEURS !
Travailler, c’est être essentiel. Si on ne travaille plus, qu’est-ce qu’il reste de notre essence?
À une époque, où la sécurité d’emploi est une denrée de plus en plus rare et où la solidarité ne se vit que lorsque la meute est acculée au pied du mur, cette pièce, d’un des auteurs canadiens contemporains les plus joués au monde, est d’une criante actualité.
Stéphane Demers fait la rencontre de Morris Panych il y a une dizaine d’années lors d’une tournée de la pièce Antartikos. À l’époque, il ne connait rien de l’œuvre de Panych mais déjà il sait que cette rencontre sera déterminante. En 2006, il a l’occasion de jouer sous sa direction dans Waiting for Godot au Stanley Theatre de Vancouver et il a alors la chance de découvrir le metteur en scène mais aussi son travail dramaturgique.
Le théâtre de Morris Panych a une certaine parenté avec celui de Beckett, Ionesco ou encore Pinter, le théâtre dit de l’Absurde. Ces auteurs ont une vision similaire de la condition humaine, vue comme étant essentiellement dénuée de sens. Mais là où les dramaturges des années 50 se servaient le plus souvent de canevas où régnaient le surréel et l’illogisme, Panych, lui, se sert du réel, ou plutôt crée un « réel » où les enjeux, les personnages, les lieux sont toujours parfaitement cohérents, une cohérence étrange, semblable à celle qui habite parfois nos rêves.
Stéphane Demers souhaitait depuis longtemps diriger ses camarades François Papineau et Stéphane Crête dans un projet au sein de la compagnie MOMENTUM. La découverte de cette pièce et le désir de faire découvrir cet auteur extraordinaire lui en donnent enfin l’occasion !
Morris Panych – Dramaturge, acteur et metteur en scène, Morris Panych est né en 1952 à Calgary et a grandi à Edmonton. Il fait ses études au Northern Alberta Institute of Technology, puis à l’Université de la Colombie-Britannique. Il a dirigé plus de quatre-vingts productions et écrit plus de deux douzaines de pièces qui ont été produites à travers le Canada, la Grande-Bretagne et les États-Unis. Il remporte le Prix du Gouverneur général pour ses pièces The Ends of the Earth en 1994, et Girl in the Goldfish Bowl en 2004. Il travaille principalement à Vancouver, et plus récemment à Montréal.
Une comédie noire adaptée et mise en scène par Stéphane Demers.
Avec Stéphane Crête, Jacques L’Heureux, François Papineau et Benoît Drouin-Germain.
Assistance à la mise en scène et régie Colette Drouin | Scénographie et accessoires Geoffrey Levine | LumièresMartin Sirois | Conception sonoreJean-Frédéric Messier | Costumes et accessoiresSharon Scott | Maquillage Florence Cornet | Direction technique Hugo Hamel | Direction de production Judith Saint-Pierre | Chanson thème Hoshelaga
Aux Ateliers Jean-Brillant, 661 Rose de Lima, à Montréal ( métro Lionel-Groulx)